Organic Knowledge
résidences artistiquesOrganic Knowledge est une plateforme d'art et de recherche dédiée à la transmission, l’expérimentation et la préservation des traditions et des connaissances orales africaines, examinées notamment à l’aune des phénomènes culturels transsahariens et transnationaux.
Le projet vise à produire des images et des idées du déplacement en collaboration avec les communautés migrantes. Le projet prête attention à la pratique culturelle orale et matérielle informée par le voyage, avec le désir de créer une archive collaborative d'un système de connaissance qui reste marginalisé et peu connu, s'offrant comme un contre-récit pour l'étude sociale et la réactivation par l'art.
En 2023-24, la première édition du projet invite trois duos en résidence de recherche-action. Par le travail de terrain et des ateliers créatifs, Emeka Okereke et Mathangi Krishnamurthy, M’barek Bouhchichi et Omar Berrada, Wiame Haddad et Léa Morin, guidé par l’artiste et activiste Yemoh Odoi AKA Yemoh777s, traversent des questionnements liés à la diversité de pratiques communautaires qui ont la particularité de s'enraciner profondément dans des traditions culturelles vernaculaires, et tout en faisant, malgré tout, de la fragmentation, de l'organicité et de l'insurrection les conditions non négociables de leur existence.
Tanger en tant qu’imaginaire et espace multidimensionnel constitue le décor de la résidence d’Emeka Okereke et Mathangi Krishnamurthy. Le duo dérive dans la ville et son empreinte paysagère particulière, pour en puiser des réflexions sur la situation de la ville du Détroit.
Okereke écrit :
Lors de l'atelier créatif que le duo a animé au théâtre Darna avec des participants de/à Tanger, la narration est devenue un médium artistique à part entière produisant un laboratoire pour de nouvelles subjectivations, une pratique émancipatrice au sens ontologique du terme. "Nous ne racontons pas une histoire, nous sommes l'histoire", déclare le duo.
M’barek Bouhchichi et Omar Berrada ont mené des ateliers et poursuivit des discussions avec des migrants ouest-africains à Tiznit et avec des communautés noires marocaines du Rif.
Omar Berrada décrit leur expérience :
Okereke écrit :
« À Tanger, il y a des couches stratifiées d'opacités – un phénomène que Mathangi a décrit comme « se cacher à la vue de tous ». Ils (les habitants) sont empilés les uns sur les autres pour former des couches qui séparent secrètement et discrètement les populations autochtones des étrangers.”
Lors de l'atelier créatif que le duo a animé au théâtre Darna avec des participants de/à Tanger, la narration est devenue un médium artistique à part entière produisant un laboratoire pour de nouvelles subjectivations, une pratique émancipatrice au sens ontologique du terme. "Nous ne racontons pas une histoire, nous sommes l'histoire", déclare le duo.
M’barek Bouhchichi et Omar Berrada ont mené des ateliers et poursuivit des discussions avec des migrants ouest-africains à Tiznit et avec des communautés noires marocaines du Rif.
Omar Berrada décrit leur expérience :
“ À travers la relation des communautés aux plantes, nous avons réfléchi aux intersections entre la Blackness (le terme anglais est conservé en l’absence de traduction satisfaisante en français) et le déplacement, et aux attachements que l’on cultive lorsque la terre ne semble pas stable sous nos pieds. À Tiznit, nous avons considéré la Blackness dans le déplacement, en nous demandant ce qui accompagne les personnes qui ne peuvent rien emporter avec elles et comment les formes de savoir incarné constituent des modes de connexion et de guérison, à la fois physiques et psychologiques.
Tout comme dans le Rif où nous nous sommes demandés quelles relations les gens entretiennent avec la terre lorsque le foyer lui-même est un lieu d’exil existentiel. Plus généralement, comment les gens résistent-ils face à la marginalisation ? Par quelles pratiques les individus et les communautés remédient-ils à l’expérience de l’isolement ? Et quelles formes visuelles pourraient traduire la situation difficile d’être tiraillé entre la nécessité de la visibilité et ses dangers ? »
Wiame Haddad et Léa Morin produisent une recherche sur la figure du bateau naufragé entre le Maroc, l’Algérie et la Tunisie, symbole de l’extractivisme des côtes maritimes du Sud Global à l’ère anthropocène, tout autant que la figure mythologique par excellence du voyage initiatique. Intéressée par les subjectivités souvent exclues des récits historiques dominants, Léa Morin écrit :
“Que reste t’il quand le sable, quand l’océan, recouvrent des espaces et des architectures abandonnées: un sardinier islandais échoué au large de Laâyoune (le Que sera sera), un ferry de voyageurs espagnols (des Îles Canaries) abandonné à Tarfaya, une mosquée enfouie sous les sables, des cabanons détruits dans la lagune de Khnifis. Que sera sera. Eau, rouille, mât, vent, sable, proue, vagues, coque, végétaux, pierres, sel, peintures, dunes, rochers, ossatures, lune, métal, oiseaux, … et des histoires.”
Fidèle à une approche qu’il qualifie d’”art social”, l’inspiration première du travail artistique de Yemoh777s émane de la rue et des forces créatives qui produisent ce vaste territoire. Pour “Mer’chant”, l’artiste collabore avec les communautés sénégalaises et ivoiriennes en présence, dont les liens économiques, commerciaux et culturels avec le Maroc perdurent depuis des siècles, malgré des conditions de vie actuelles difficiles. Les sons des machines à coudre, les chants et le vent sur les dunes de sable forment une ode à la résilience et à la ré-imagination d’une cartographie sensible des frontières.
M’barek Bouhchichi x Omar Berrada
Wiame Haddad X Léa Morin en collaboration avec Randa Maroufi pour les ateliers
Tanger
Mai 2023
Mathangi Krishnamurthy
Emeka Okereke
avec Maroua Ahdadouch, Youssef Boutachkourt, Bakary Dagnogo, Glen, John Johnson, Fatima Karama, Tamba Jean-Pierre Sandouno, Marouane Zemouri
En partenariat avec le théâtre Darna.
Laayoune
Mars 2024
Wiame Haddad
Léa Morin
Yemoh 777s
avec Thierno Diakhate, Mbaye Diop, Ndgna Giye, Ndiaye Fatou Seck, Sidi Willame
Mai 2023
Mathangi Krishnamurthy
Emeka Okereke
avec Maroua Ahdadouch, Youssef Boutachkourt, Bakary Dagnogo, Glen, John Johnson, Fatima Karama, Tamba Jean-Pierre Sandouno, Marouane Zemouri
En partenariat avec le théâtre Darna.
Laayoune
Mars 2024
Wiame Haddad
Léa Morin
Yemoh 777s
avec Thierno Diakhate, Mbaye Diop, Ndgna Giye, Ndiaye Fatou Seck, Sidi Willame
Tiznit
Octobre 2023
Omar Berrada
M’barek Bouhchichi
avec Jemaa Aboudrar, Lahoucine Amdlous, Khalid Bellaoui, Redouane Boulahdrt, Ekongo Philippe Durand, Gaëlle, Stéphane, Dorice Zika.
En partenariat avec L’Blend.
Octobre 2023
Omar Berrada
M’barek Bouhchichi
avec Jemaa Aboudrar, Lahoucine Amdlous, Khalid Bellaoui, Redouane Boulahdrt, Ekongo Philippe Durand, Gaëlle, Stéphane, Dorice Zika.
En partenariat avec L’Blend.
EXPOSITION
LE 18 derb el Ferrane
Marrakech - 26 Avril-20 Juillet 2024
Plateforme en ligne
A VENIR
LE 18 derb el Ferrane
Marrakech - 26 Avril-20 Juillet 2024
Plateforme en ligne
A VENIR
Oujda
Février-Mars 2024
Wiame Haddad
Randa Maroufi
avec Meryem Amjoun, Oumy Diouf, Diallo Amadou Diouldé, Soufiane El Hafi, Mezaga Mehdi Ayoub (koga), Barry Alpha Mamadou, Oudamder, Boucharta Mohammed Ram6, Hind RhanemEn partenariat avec la Hip hop Academy / AMCA
Chercheur principal : Yemoh Odoi
Curatrice : Maud Houssais
Assistante curation : Manon de Matauco
Equipe de projet : Yemoh Odoi, Manon de Matauco, Abderrahim Ait Oulahiane
Montage et logistique de l’exposition: Othmane Ouallal & Simohamed Chakrami
Février-Mars 2024
Wiame Haddad
Randa Maroufi
avec Meryem Amjoun, Oumy Diouf, Diallo Amadou Diouldé, Soufiane El Hafi, Mezaga Mehdi Ayoub (koga), Barry Alpha Mamadou, Oudamder, Boucharta Mohammed Ram6, Hind RhanemEn partenariat avec la Hip hop Academy / AMCA
Chercheur principal : Yemoh Odoi
Curatrice : Maud Houssais
Assistante curation : Manon de Matauco
Equipe de projet : Yemoh Odoi, Manon de Matauco, Abderrahim Ait Oulahiane
Montage et logistique de l’exposition: Othmane Ouallal & Simohamed Chakrami